Pauline Kneissler, née en Ukraine, à Kurdjunowka en 1900, était la fille d'un riche propriétaire allemand ukrainien qui a fui en 1918 avec sa famille en Allemagne au moment où la guerre civile se propagea dans la ville d'Odessa et porta au pouvoir les bolcheviks.
Son père se réfugia en Westphalie et acheta une petite propriété à Detmold mais la crise économique des années vingt l'obligea à la vendre puis il travailla pour les chemins de fer. Pauline obtint la citoyenneté allemande en 1920 et entreprit des études d'infirmière à Duisboug et elle reçut son diplôme en 1922. Elle débuta sa carrière en 1923 à Berlin comme infirmière privée et de 1925 à l'hôpital pour enfants handicapés de Berlin Buch.
Son père se réfugia en Westphalie et acheta une petite propriété à Detmold mais la crise économique des années vingt l'obligea à la vendre puis il travailla pour les chemins de fer. Pauline obtint la citoyenneté allemande en 1920 et entreprit des études d'infirmière à Duisboug et elle reçut son diplôme en 1922. Elle débuta sa carrière en 1923 à Berlin comme infirmière privée et de 1925 à l'hôpital pour enfants handicapés de Berlin Buch.
Son adhésion au NSDAP
Pauline Kneissler était attitrée par le mouvement national-socialiste à ses débuts, dès les années vingt en raison de son histoire personnelle, sa famille ayant fui les bolcheviks d'où sa haine envers les communistes. En 1934 Pauline Kneissler fut membre de l'organisation de l'Eglise évangélique nazie et a tenu un petit rôle dans les diverses organisations de femmes nazies. Elle a adhéré à l'idéologie raciale et eugéniste, au parti nazi en 1937. Elle était aussi membre de la Ligue des femmes national-socialistes, de l'association des infirmières du Reich. En décembre 1939, elle fut convoquée au quartier général du programme d'euthanasie. Elle s'y retrouva avec plusieurs autres infirmières qu'elle raconta plus tard dans ce témoignage suivant:
Le Führer préparait une loi sur l'"euthanasie", qui compte tenu du contexte de guerre, ne devait pas être rendue publique. La participation des personnes présentes reposait entièrement sur le volontariat. Aucune d'entre nous n'opposa la moindre objection à ce programme et Blankenburg (Werner, responsable de la Chancellerie) nous fit prêter serment. On nous fit jurer le secret et l'obéissance sur le fait que toute violation du serment serait punie de mort.
Son implication dans le programme Action T4
Les infirmières furent affectées au château médiéval de Grafeneck, à environ soixante kilomètres de Stuggart. Le château, une ancienne résidence d'été des ducs de Wurtemberg, se trouvait à plusieurs kilomètres de la ville la plus proche. Il abritait depuis la Seconde Guerre mondiale une institution pour handicapés.
La tâche de Pauline Kneissler consistait à se rendre dans les établissements avoisinants, munie d'une liste de malades sélectionnés pour être transférés à Grafeneck. Ensuite une fois arrivés à Grafeneck, les malades étaient conduits dans des baraquements où deux médecins les examinaient rapidement. La décison finale de gazer ou non le patient revenait à ces deux médecins puis les malades étaient tués dans les vingt-quatre heures suivant leur arrivée. Après les médecins procédaient à la dissection, puis faisaient disparaître les corps par la crémation, ils mettaient ensuite les cendres dans des urnes pour cacher les maltraitances et envoyaient aux parents du défunt de faux motifs de décès signés avec de faux noms de médecins pour cacher leurs identités.
Entre janvier et décembre 1940, plus de 9 839 personnes furent ainsi assassinées à Grafeneck. Pour Pauline Kneissler et d'autres infirmières, elles jugeaient au cours de leur procès que "la mort par le gaz n'est pas douloureuse?"!
Pauline Kneissler poursuivit une "carrière de tueuse professionnelle" à Hadamar et dautres centres d'"euthanasie" en Allemagne, effectuant un travail d'assistante à différentes étapes du gazage, affamant les malades et administrant des injections aux handicapés mentaux ou physiques jusqu'à la fin de la guerre. (p.68)
Son action dans le programme T4 en Pologne et en Biélorussie (à finir)
Bibliographie :
⇨ Article à partir essentiellement du livre de Wendy Lower, Les furies de Hitler, comment les femmes allemandes ont participé à la Shoah, édition Tallandier, Paris, 2014, p.281.
⇨ Michael Tregenza, Aktion T4,édition calman-levy, Mémorial de la Shoah/CDJS, 2011, Paris, p.311
⇨ Blog La Shoah, les Camps de Concentration
site : https://shoahetcampsconcentration.wordpress.com/2015/12/09/aktion-t4/
(Article mis en ligne par Lily-Rose Papin et Lina Chaoui, 1S3)
Bibliographie :
⇨ Article à partir essentiellement du livre de Wendy Lower, Les furies de Hitler, comment les femmes allemandes ont participé à la Shoah, édition Tallandier, Paris, 2014, p.281.
⇨ Michael Tregenza, Aktion T4,édition calman-levy, Mémorial de la Shoah/CDJS, 2011, Paris, p.311
⇨ Blog La Shoah, les Camps de Concentration
site : https://shoahetcampsconcentration.wordpress.com/2015/12/09/aktion-t4/
(Article mis en ligne par Lily-Rose Papin et Lina Chaoui, 1S3)
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